Un économiste à la recherche du bonheur

Si le produit intérieur brut (PIB) qui mesure la production de richesses économiques d'un pays reste la référence de la plupart des économistes beaucoup admettent désormais qu'il ne reflète en rien le bien-être national.

Découvrez l'approche originale d'Adrew Clark à travers la conférence, diffusée en vidéo, qu'il a donnée à Lyon en novembre 2008.

Si le produit intérieur brut (PIB) qui mesure la production de richesses économiques d'un pays reste la référence de la plupart des économistes beaucoup admettent désormais qu'il ne reflète en rien le bien-être national.

 

De plus en plus mentionné, l'indice de développement humain ou IDH créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990, par l'économiste pakistanais Mahbub ul Haq et l'économiste indien Amartya Sen apporte permet désormais de combler en partie notre ignorance à l'échelle des pays référencés.
Dans un registre un peu différents, des économistes cherchent depuis le début des années quatre-vingt-dix à exploiter l'énorme quantité de données des enquêtes sociales menées dans nos pays riches sur tous les aspects de la vie : le travail, la santé, la famille, la fécondité... En général nationales (États-Unis, Allemagne, Russie), ces données sont aussi réunies à l'échelle européenne dans le "panel communautaire des ménages" de quinze pays européens, et même à l'échelle mondiale, avec la base de données mondiales sur le bonheur (World database of happiness).
Il est donc envisageable de corréler une notion aussi subjective que le bonheur à toutes ces données de conditions de vie et de comportements et d'en tirer des modélisations.
Andrew Clark a fait de ce thème nouveau et relativement exotique pour les économistes sa spécialité. La quarantaine passée, cet économiste anglais a lancé l'idée en 1991, avec son directeur de thèse Andrew Oswald, d'utiliser les mesures de bien-être individuel des enquêtes nationales.



Bonheur et vie quotidienne
envoyé par laviedesidees


Intervention d'Andrew Clark

(directeur de recherche, CNRS),

lors des "Journées de

l’économie", à Lyon,

en novembre 2008

 

 

Devenu un des spécialistes mondiaux de l'économie du bien-être, il poursuit son travail, depuis une quinzaine d'années, au CNRS et à Paris-Jourdan Sciences Économiques dans une unité mixte de recherche avec l'École des hautes études en sciences sociales.
Son intervention lors des "Journées de l’économie", à Lyon, en novembre 2008, a permis aux néophytes de se familiariser avec ses travaux qui bousculent bien des idées issues du calcul microéconomique standard.
L’agent rationnel censé maximiser ses choix en fonction de l’utilité, n'est pas forcément plus content lorsqu’il consomme plus, travaille moins ou gagne plus. Sa satisfaction individuelle est fortement liée à la comparaison aux autres, à des effets d'accoutumance.
Au gré d'exemples établis en fonction du revenu, de l'emploi, du mariage, de la pratique religion ou de la santé, Andrew Clark montre avec un humour tout britannique que la mesure du bien-être, et la nouvelle économie politique qu'elle appelle, devra se départir de bien des préjugés.


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